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Tests et critiques d'un décérébré
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30 novembre 2009

Test : Runaway : A Twist of Fate

Test : Runaway : A Twist of Fate

Série désormais culte dans le monde du Point'n click, Runaway fait son grand retour avec ce "A Twist of Fate", suite directe de "Dream of the Turtle".

Un genre ancestral.

Pour les quelques personnes qui ne connaitraient pas, le Point'n Click trouve ses origines dans le début des jeux vidéo, avec des titres edités par Lucas Art tels que la série des Monkey Island, Indiana Jones, Day of the Tentacle et bien d'autre.

Il s'agit d'un genre axé sur des énigmes à résoudre : le joueur se trouve dans une certaine situations avec quelques objets en sa possession et des protagonistes avec lesquels interagir. Le but est donc de trouver un moyen de faire progresser l'aventure en utilisant les objets en sa possession et en discutant avec les autres personnages.

La sortie du premier Runaway en 2003 avait marqué le retour de ce genre, qui avait presque disparu depuis plusieurs années. On retrouvait un univers composé de personnages loufoques, d'énigmes improbables et d'une aventure très agréable à vivre.

Le second volet reprenais les ingrédients du premier, en incorporant une nouvelle histoire. Tout aussi efficace que son prédécesseur, il avait malheureusement un défaut de taille : la fin du jeu ne constituais que la moitié du scénario. Ce qui donnait quelques envies de meurtre et de massacre à la pensée de ne pas en voir la suite avant deux ou trois ans.

Voici donc qu'arrive ce "A Twist of Fate", trois ans après le second opus. Estce que l'attente en valait le coup ?

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Mais bien sur !

Plus fort que Mc Gyver !

Pas de surprise, dès le tout début du jeu on comprend que cette épisode ne révolutionnera rien. On a droit aux classiques du genre, "comment ouvrir telle porte", "comment faire réagir ce personnage pour qu'il m'aide", "comment exploser ce mur ?". Sauf que cette fois ci les solutions sont peut être un peu plus logiques qu'a l'accoutumée. Il est ainsi assez rare (même si cela arrive parfois) de tomber sur des solutions auxquelles on aurait jamais pu penser de soi même.

De ce côté, Pendulo Studio a bien fait les choses en intégrant au jeu un système d'aide. "Ce n'est pas nouveau" me direz vous, et vous aurez raison, à ceci prêt que cette aide n'est pas la pour vous livrer la solution sur un plateau.

Là ou ce système est intelligent, c'est que souvent le joueur buttant sur une énigme préfère avoir un petit indice sur la marche à suivre, savoir si il attaque l'énigme par le bon angle, si il a toutes les pièces en sa possession. Hors l'utilisation d'une réelle soluce gâche souvent le plaisir en révèlant des éléments auxquels on aurait pu penser tout seul, même pendant une lecture prudente.

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Gabbo, un des personnages les plus sympas de ce nouvel opus

Ce système favorise donc la progression du joueur sans pour autant lui gâcher le plaisir de la réflexion, car il l'invite à se poser des questions auxquelles il n'aurait pas pensé et l'empêche de s'égarer des heures (tout ceux ayant déja joué à ce genre de jeu se rappelleront obligatoirement les heures passées à tourner en rond sur une énigme pour avoir raté un petit élément tout bête).

Petit bémol sur certaines solution qui, si elles sont faciles à trouver, sont parfois un peu chaotique à mettre en éxécution. On sait quoi faire, mais on y parviens pas parcequ'on ne clique pas sur le bon objet au bon moment, ce qui est assez agaçant au moment de trouver le moyen d'y parvenir "Quoi ? C'était que ca ?!".


L'aide est apportée de deux manières : l'une consiste en un conseil donné directement par un personnage annexe du jeu, pouvant être accompagné d'une image (qui apparait généralement à la deuxieme fois où l'aide est sollicitée pour le même problème).

L'autre est un nouveau mode d'affichage, permettant de repérer directement les interactions possible dans un tableau (oui ! Repensez à toutes les fois où vous êtes restés bloqués à cause du poil de chat caché sous le cailloux derrière le pixel jaune tout en bas à droite du quatrième tableau !), ce qui évite de trop se balader en passant à coté des éléments importants.

Grâce à cela, le jeu est aisément finissable même par des néophytes (à condition bien entendu de se creuser la cervelle) sans avoir besoin de recourrir une seule fois à une soluce complète.

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Les choix proposés pour interagir avec les objets sont parfois ... étranges

Le dénouement

Côté scénario, cet épisode se situe donc à la suite de "Dream of the Turtle" qui nous laissait en plan en plein milieu de l'histoire. Il constitue donc la fin de l'histoire entamée sur Mala Island. Le processus narratif est intelligent : au lieu de nous remettre directement à la suite du deuxième épisode, le jeu commence plus tard et nous révèle les évenements passés petit à petit via les dialogues des personnages et divers flashbacks.

Si ce procédé permet aux profanes de jouer à "Twist of Fate" sans être completement paumés, il est quand même vivement conseillé d'avoir bouclé l'épisode "Dream of the Turtle", car la quasi totalités des évènements de cet épisode sont résumés. Il en est de même pour "A Road Adventure", le premier épisode de la série qui est également évoqué ici. Si vous n'avez donc jamais joué à Runaway, commencez donc par le commencement.

Si le scénario reste toujours plutôt bien foutu et accrocheur, il parait malheureusement moins épique et immersif que dans les opus précédents (la comparaison ne tiens carrément pas la route par rapport à la fin de "Dream of the Turtle" par exemple, qui vous déclenche un réel accès de rage à l'instant ou l'on comprend que non, ces salauds de Pendulo Studio ne vont pas nous dévoiler la suite maintenant).

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Promenons nous dans les bois

Il en va malheureusement de même pour les personnages rencontrés. Si certains sont réellement réussis (le personnage de Gabbo par exemple), beaucoup laissent une impression de "peut mieux faire" par rapport aux précédents opus. Non pas qu'ils ne soient pas bons, mais on ne retrouve pas de personnage du calibre de Sushi Douglas et sa bande, voire de Joshua.

De même, le finish laisse un goût un peu fade dans la bouche par rapport au dénouement de "A Road Adventure" ou ce qu'aurait pu être "Dream of the Turtle".

Rien à dire du côté des dialogues et des répliques par contre, le charme est resté totalement intacte et c'est avec le plus grand plaisir qu'on écoutera Brian ou Gina balancer des références à chaques observation d'objet ou de personnage.

Image, son et ... bugs ?

Techniquement, Pendulo nous sort toujours un travail léché. Les décors sont très réussis et le character design est bon. De ce côté, l'ambiance Runaway est donc toujours intacte.

Il en va de même pour le son : les doublages sont comme toujours de bonne facture, tout comme les sons et les musiques qui collent bien sauf dans de rares cas (un morceau avec des paroles en fond quand on joue à un Point'n Click n'est pas forcément du meilleur effet. Mais bon sur un tableau on passe l'éponge).

Là où le bât blesse, c'est que le jeu n'est malheureusement pas dépourvu de bug. Outre la résolution du jeu qui ne s'adapte pas à votre écran (ce qui dans mon cas s'est résulté par la frustration d'avoir un joli cadre noir autour de la zone de jeu), le jeu peut parfois crasher, embêtant quand, pris dans l'univers on a oublié de sauvegarder depuis une heure ou deux. Pour cette raison il est vivement recommandé d'installer le dernier patch en même temps que le jeu, pour s'épargner les bugs sonores et une partie de ces crash (certaines personnes étant même restées bloquées au début de l'acte 2 sans pouvoir aller plus loin).

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Tu l'as dit !

Alors c'est bien ou pas ?

Sans surprise, c'est le mot. Ce nouvel opus de Runaway est dans la lignée de ses prédécésseurs : on passe un bon moment, assez court (symptomatique de ce type de jeu, comptez une petite dizaine d'heure voire moins pour boucler le jeu).

On regrettera un finish un peu abrupt et des personnages moins développés que dans les opus précédents (assez gros manque niveau background pour certain, où tout simplement mauvaise façon de l'exposer), ainsis que les bugs qui peuvent être assez énervants parfois.

Le jeu reste tout à fait correct et remplit son rôle : de l'humour, du remue méninge, et un scénario qui reste quand même bien ficelé.

A dans trois ans pour le prochain épisode ? Surement !

PS : Banane !

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Commentaires
S
bonjour !<br /> J'aime beaucoup ce que vous avez écrit à propos de ce jeu, je suis d'accord sur plusieurs points ! j'ai vraiment apprécié le jeu, le dernier reste mon préféré que ce soit au niveau des dialogues, ou de la logique, ou de l'humour !<br /> J'espère qu'il y aura un 4eme volet !<br /> ps : j'adore votre PS
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